1. |
La Naissance de Johnny
03:39
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Pendant que ma grand-mère
Plantait ses bégonias
Au milieu des moineaux
Qu’autour de notre isba
Elle ramassait là-bas
Les branches des bouleaux
Pendant que ma grand-mère
Essuyait la vaisselle
Reprisait ses dentelles
Pendant que toute seule
De toute une famille
Elle portait le deuil
Je gratouillais sur ma guitare
Quand elle est apparue
Dans ma chambre à coucher
Et qu’elle m’a lancé :
« Vania dis-moi donc ,
Pourquoi tu fais de la musique ?
Tu n’as pas de don »
Je me suis levé
Et là j’ai défié
Ses grands yeux délavés
« Babouchka !
Ne m’appelle plus jamais ni
Ivan ni Vania ni Vanouchka
Mon nom c’est Johnny ! »
Je n’avais plus de parents
Encore moins de principes
Et pas du tout d’argent
Pour partir à Moscou
En masquant mon délit
J’ai pris de sous son lit
Les quelques billets qu’elle conservait
Dans une boîte à cachous
10 000 roubles en tout
C’est pas joli je sais
Mais comment avancer
Dans la vie sans blesser ceux
Qui nous ont aimés ?
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2. |
L'Attraction Lili
03:55
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Serpent de tôle et de métal
Par les forêts de conifères
Comme elle est loin la Kolyma
Le Moloch gronde dans mon dos
A l’agonie sur le ballast
Finit l’épopée communiste
Adieu nos rêves soviétiques
Notre idéal futuriste
Les apparatchiks et le goulag
Puis la beauté de Lili Brik
Les roues qui grincent sur les rails
Dernier arrêt avant la capitale
Un couple se glisse dans ma cabine
Le jeune homme porte une cravate
La fille une jupe érotique
Oui, tellement moscovite
Elle lit un livre américain
La liberté me brûle les reins
Hmm aah
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3. |
La Lettre à Babouchka
03:47
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Babouchka,
Je t’écris de Moscou pour te demander pardon d’être parti sans t’embrasser. Et pour te dire merci de m’avoir donné envie de partir. Tous ces kilomètres qui nous séparent je ne pense pas pouvoir les refaire à l’envers. Je ne reviendrai plus.
Mais je n’oublierai pas l’odeur du foin et des pommiers en fleur. Il n’y a rien de tout ça ici. Ici les gens vendent dans la rue ce qu’il leur reste : des vêtements, des meubles, des livres, et mêmes des armes. Certains dorment sur les trottoirs. Parfois y meurent.
Moi avec tes sous j’ai pu me payer un enregistreur. Maintenant je mets mes chansons sur cassette. Puis j’ai trouvé à me loger dans une kommounalka. Ici il y a un piano. J’apprends un peu à en jouer. Même si ça ne plaît pas à tout le monde. Je m’en fous. Je paie mon loyer. Je mange à ma faim. Le jour et le soir je fais la plonge dans un resto. La nuit je joue mes chansons dans un bar.
Là j’y ai rencontré une fille à qui j’ai fait écouter mes cassettes. Elle aime beaucoup ce que je fais. Son père est riche. Elle connaît du monde. Des gens qui peuvent me faire connaître. Tu m’entendras peut-être un jour à la radio. Chanter en direct pour tout le pays. J’imagine que tu seras fière. Vexée peut-être aussi, d’avoir eu tort.
Mais je dois faire vite. Il fait froid ce soir ici. Le chauffage est en panne. Dehors la ville grince. Moscou ne dort jamais, et moi non plus. Alors je t’embrasse. Je te souhaite d’être heureuse pendant les quelques années qu’il te reste encore à vivre.
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4. |
Aksinia
04:21
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J’aime tout tes dentelles
La folie de ton corps
Tes dons de demoiselle
Ta jolie voix qui mord
L’opale à tes pommettes
Ton odeur idéale
Nos ébats d’hirondelles
Tout ce cocktail animal
J’aime tout la distance
Que tu mets quand tu parles
Le calme et l’arrogance
Dans ton regard sidéral
L’innocence assassine
De tes moues minérales
Oh la magnificence
De ta peau impériale
J’écoute tes disques
Je lis tes livres
Tout est possible
Je suis c’est sûr
Infiniment libre
Comme le dit Sartre
Infiniment libre
Ooh!
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5. |
Moscopolitaine
04:42
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Comment ça fait d’être fille d’oligarque
De lire Capote et Kerouac
En Tupolev entre deux capitales
N’être à Moscou qu’en escale
Pendant que l’Empire expire
Bradé aux hommes les pires
Alors que l’import-export
Finit d’engraisser les porcs
Comment ça fait de flâner dans New-York
De boire une bière à Paris
D’errer la nuit dans les rues de Majorque
D’avoir partout des amis
Comme ta vie est romanesque
Ca sent la foudre et le sexe
C’est quoi le secret des femmes
Des mégapoles comme toi
Tu me dis que les femmes
Des capitales sont toutes un peu les mêmes
Mais ces femmes sont toutes héroïnes ou reines
Oui ces femmes, leur langue est souveraine
Là dans l’appart acheté par ton père
Vers la rue Tverskaïa
Nos deux corps lovés dans des draps de soie
Ma salive sur tes lèvres
Tu me parles de tes amis artistes
La bohème cosmopolite
De lieux d’expos de squats et d’opéras
Ta joue sur ton avant-bras
Tu mets des mots de princesse
Dans des phrases très complexes
Comment un chanteur comme moi
Pourrait jamais faire le poids
Si les femmes des capitales sont toutes un peu les mêmes
Si ces femmes sont toutes héroïnes ou reines
Si de ces femmes, la langue est souveraine
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6. |
La Cassette
04:14
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Milady
Mes démos
Tiens
Je te les confie
Tous mes mots
Maladies
Et mes plus noires mélodies
Si tu me laisses ici dans la misère
Sois mon issue ma fidèle émissaire
Ma belle amie
Mes démos
Emporte-les là-bas à Paris
Où les mots
Et la pluie
Se mêlent aux mélodies
(va dire aux décideurs)
Tu t’envoles
(aux diffuseurs)
Comme je t’envie
(aux prescripteurs)
De partir vers ce pays
(que j’attends mon heure)
Mais tu me laisses ici dans la misère
Toi mon issue ma fidèle émissaire
Porte-leur mes démos mes mots
Mes mélodies mes rêves mes rancœurs aussi
Je te retrouverai un jour à Paris c’est juré
Tu seras ma reine ma muse et ma mère
Ma putain de garce aux yeux inhumains
Je serai ton homme étalon ta star ton idole
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7. |
Le Journal de Johnny
04:44
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C’était il y a un mois mais ça me paraît déjà loin. Il était midi quand j’ai embarqué dans sa Jigouli, quelque part entre Tver et Torzok. On a tout de suite tracé. Direction Saint-Pétersbourg. Ses longs doigts crochus agrippaient le volant. Il avait le profil anguleux d’une statue baroque, un nez droit et crevassé, des joues creuses, un menton en galoche et des cheveux noirs qui grisonnaient. Il avait les sourcils épais, pareils à des chenilles mortes. Quand je lui ai dit que j’avais faim, il m’a tendu une betterave, que j’ai croquée à pleines dents. Derrière nous l’attraction de Moscou s’estompait. On approchait du nord.
Autour le paysage défilait. Différents plans à différentes vitesses. On roulait vite. Trop vite pour cette route accidentée. Fallait éviter les débris de pneus et de pare-chocs sur la chaussée. Parfois une berline allemande nous doublait par la droite. Mais lui aussi prenait des risques. Pour m’impressionner. Car c’est comme ça que les hommes communiquent dans mon pays. Il parlait pas tellement mais il m’a appris que la terre tourne autour du soleil à quelque chose comme 110 000 Km/h. Le liquide de la betterave coulait entre mes doigts, couleur stigmates. Il m’a dit : "Andreï te donnera tes papiers. A ta place j’aurais quand même choisi un autre nom que Johnny Tchekhova. Enfin, c’est toi qui vois". Puis il s’est tu. La nuit tombait déjà.
Plus tard il a repris : "Donc t’es artiste ? C’est courageux d’aller tenter sa chance en Europe. La concurrence est rude là-bas…Moi je préfère rester ici en Russie. Car bientôt un homme fort va venir et remettre ce pays sur les rails. Tu verras. Moi j’y crois". Moi je crois surtout qu’il était pas net. Il est parti dans la tirade classique. Comme quoi on ne vivait pas si mal avant. Qu’on ne pouvait peut-être pas s’exprimer comme on voulait mais qu’on pouvait facilement se faire soigner. Que les gens se saluaient. Que personne n’était riche. Mais qu’au moins on avait tous quelque chose en commun. Que c’était bien. "Tu comprends, tovarich ?" Mais que nous les jeunes, on a des asticots dans les fesses. Qu’on ne tient pas en place. Qu’on eu ce qu’on voulait : l’ouverture, l’Europe, le fric, le rock. Il a dit d’autres choses encore mais je m’en souviens plus…Si, que c’était la CIA qui nous avait fourré ça dans le crâne.
J’ai rien répondu. Puis il a marmonné : "Tu remettras à Andreï la deuxième partie de la somme". On a fini le trajet en silence. Quand il m’a déposé sur le port, à Saint-Pétersbourg, il était 3h du matin. Le soleil était pas encore couché. Ou déjà levé. Comment savoir ? J’avais les mains si rouges qu’on aurait dit que je venais de commettre un crime. Il a passé sa tête par la portière et il a dit : "Tu verras, Leningrad c’est presque l’Europe". Mais aujourd’hui que je suis à Paris je sais que c’est pas tout à fait vrai.
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8. |
Aux Bains Douches
03:18
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On m’a volé dans les plumes
La bagarre a fait mal
Du cabernet-bidule
A taché mon futal
Dans ce cabaret de mort
J’reconnais pas le carrelage
Elle a dû se faire la malle
Dans des draps cousus d’or
Ouais j’suis peut-être un peu bourré
Mais sors tes mains de mon corps
J’me soule au Palace
Je suis à ses trousses dans la foule éphémère
J’m’exhibe aux Bains Douches
Je suis sa trace dans les fumées amères
J’ai mérité ma merde
J’ai choisi mon partage
Pt’être qu’mon Makarov pourrait
Refaire le monde à mon image
Mais oui j’bois dans ton verre
Mais non c’était mon verre
Ben oui je suis d’équerre
Arrête de faire semblant
De pas m’entendre
J’me soule au Palace
Je suis à ses trousses dans la foule éphémère
J’m’exhibe aux Bains Douches
Je suis sa trace dans les fumées amères
Everybody move your body my body your body
Face aux refrains bachiques
Au chic des dandies punk
Dans cette orgie bariolée
Comment agir rôckœur volé
Quel bagou ces élites
Ces starlettes ces mannequins avec leurs de seins de bakélite
Matez comme danse le tout-Paris dans l’antre où le réseau est roi
Le showbiz a la grâce que lui confère le capital
A Paris je n’te trouve pas
Es-tu là ou es-tu partie sans moi ?
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9. |
La Trahison
02:58
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De Creil au Trocadéro
Comme une lame de couteau
En mono en stéréo
A la télé la radio
Ton nom dans tous les journaux
Dans toutes les typos
Sur tous les murs du métro
Ton visage en photo
Et dans ta voix
C’est ma chanson
Que l’on joue à la radio
Mais c’est ton nom
Et pas le mien
Que l’on lit dans les journaux
Et dans ta voix
C’est ma chanson
Qui tourne en boucle à la radio
Mais c’est ton nom
Et pas le mien
Que l’on lit dans les journaux
Je te vois
Pour de faux
Je t’entends dans ma narcose
Tu m’échappes
Ca m’épuise
Je t’attends dans ma psychose
Aucun doute que ta vie elle est
Belle sous le soleil de LA
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10. |
Parfum West Coast
04:13
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La villa : Parfum West Coast
La pop star : Parfum West Coast
La Pontiac : Parfum West Coast
Le final : Parfum West Coast
La villa : Parfum West Coast
Parfum West Coast
Non loin de Malibu :
Une villa sous la lune
La Pontiac démarre dans la poussière du soir
Dans mon dos Malibu
S’éloigne et sous la lune
La villa s’endort au bord de l’océan
J’t’aimais dans ta robe blanche
J’aimais ta tristesse étrange
J’t’aimais trop pour un seul homme
J’t’aimais j’t’aimais j’t’aime encore
Et je file vers les récifs
Bye-bye les plages blanches
Bye-bye Malibu Beach
Je fuis l’amour et le crime
Je fais le mort dans ta Solstice
Je suis la route sur la crête
Je fuis l’amour et le crime
Je fais le mort j’fais mon James Dean
Je suis la route sur la crête
Dans la nuit Côte Ouest
Et je file vers les récifs
Bye-bye les plages blanches
Bye-bye Malibu Beach
Je fuis la mort et le crime
Je fais l’amour dans ta Solstice
Je suis la route vers la grève
Dans la nuit Côte Ouest
Je suis la mort et le crime
Le final : Parfum West Coast
Je suis la route solitaire
La Pontiac : Parfum West Coast
Je fuis l’amour et le crime
La pop star : Parfum West Coast
Je suis le corps sur la grève
Dans la nuit côte ouest
Bye-bye les plages blanches
Bye-bye Malibu Beach
J’t’aimais dans ta robe blanche
J’aimais ta tristesse étrange
J’t’aimais trop pour un seul homme
J’t’aimais j’t’aimais j’t’aime encore
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11. |
Transfuge 2049
05:20
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Babouchka,
C'est beau tu sais la Californie
La mer est bleue, le ciel est vaste
Elle devient quoi la Sibérie ?
Tellement d'années ont passé
Tu dois être morte à l’heure qu’il est
On ne se sera finalement pas revu.e.s
Toi la femme abandonnée
Et moi,
L’enfant prodigue
Parti d’un coup jamais revenu.e.
Mais si tu veux savoir
Après mon départ
J’ai longtemps erré
De Moscou à Paris, de Paris à New-York
De New-York à Los Angeles
J'ai lu des tas biographies de musiciens, d'artistes et d'écrivains
Pour comprendre à quel moment ma vie avait échoué
Et je repensais souvent à ce que tu me disais : que je n’avais pas de don
En réalité…je manquais juste de capital
Mais aujourd’hui
J'arrive au crépuscule de ma vie
Alors ? Bilan ?
Je pourrais tout te raconter
Mais t’y comprendrais quoi si je te disais que j’ai connu le succès
Grâce à une fille qui m'avait d’abord trahi.e
Aksinia Tchekhova descendante de tu sais qui
Une star à l’époque ici
Mais qui s’est suicidée peu de temps après la mort de son producteur de mari,
Assassiné lui en pleine nuit, dans leur lit, alors qu’elle était en tournée
Leur domestique noir fut accusé
Emprisonné, exécuté
Ouais, une triste histoire aussi pour cet homme
Que pour ma part j'ai toujours cru innocent
Enfin, par voie testamentaire
Aksinia m'a légué sa fortune
Fortune qu'elle avait d'abord acquise
En me volant la seule chose que je possédais alors : mes chansons
Mais qui ne valaient rien tant qu’elles n’étaient qu’à moi
Aksina et d’autres ont su les changer en or, par des mécanismes subtils dont le capitalisme a le secret
Bref, j’avais écrit les chansons, ils ont créé le succès
Maintenant je suis célèbre moi aussi ; justice a été rendue
Mais là
Devant ma villa
Près de Malibu
Au milieu de la rue
Je vois
Un homme immobile
Le pantalon sur les chevilles
Il pleure sous la pluie
La police passe mais n'intervient pas
La sirène bleue de leur voiture
Lacère l'espace
Comme une épée laser
Et cet homme a
À la place du sexe
Comme une tête d'animal
D'une espèce inconnue
Quelque chose de bizarre
Entre la biche et le lézard
Elle pousse un cri muet
Sa gueule est ouverte
On dirait qu’elle donne
Directement sur l'enfer
A l’arrière de ma villa
L'océan gronde et s'étend
Une vague immense et mauve arrive vers nous
Elle dévore peu à peu le ciel de sa mâchoire azurée
Sur la plage en contrebas
Les palmiers frissonnent
Dans leur innocence sacrée
La civilisation s'achève comme elle a commencé
Et L'Histoire se soulage
Sur nos visages
« Johnny, une bête comme toi ça peut pas mourir » qu’on m’a dit un jour
Mais si c’est le cas j’emporterai avec moi
Ce que j’ai eu de plus cher sur terre
La tendresse,
Tes mots d’amour
Vos mots d’amour,
A vous
Celles que j’ai connu.es,
Et aimé.es,
Du mieux que j’ai pu
Puis comme je suis devenu.e des vôtres
Vos mots sont devenus les miens, donc les nôtres
Ce sont nos mots d’amour
Tous nos mots d’amour
Nos mots de femmes
(Soupirs et pleurs devant susciter l’embarras de l’auditeur)
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12. |
The Tchekhovas
03:42
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L’amour les tubes la pub le capital
La pop le rêve le sexe le capital
Tous tes mots d’amour tes mots de femme
C’est tous mes maux d’amour mes maux de femme
Tous mes mots d’amour mes mots de femme
C’est tous tes maux d’amour tes maux de femme
Ils crachent à fond dans nos écouteurs
Toujours plus fort
Ces mots surgis du fond de nos cœurs
Jusqu’à la mort
Tous mes maux d’amour mes maux de femme
(Sing along to say goodbye)
C’est tous tes mots d’amour tes mots de star
(Sing along to say goodbye)
Tous mes mots d’amour mes mots de star
(Sing along to say goodbye)
C’est tous tes maux d’amour tes maux de femme
(Sing along to say goodbye)
Ils crachent à fond dans nos écouteurs
Toujours plus fort
Ces maux surgis du fond de nos cœurs
Jusqu’à la mort
On rêve
De corps
De ladyboys
Je surfe
Et fonds
En toi
Le souffle de ta voix ravit ma peau rouillée
Je surfe et sombre en toi
Le souffle de ta voix remue ma peau mouillée
Je surfe et fonds en toi
Quand j’ai cru
Trouver ma voie
J’ai trouvé
Tes mots ta voix
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